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Créer le contenu : granularité et découpage de la formation


Découper et organiser son contenu de formation d'une manière structuré, lisible et granulaire est la première étape pour pratiquer le Microlearning.

Le séquençage et la granularité de votre formation

Il n’est pas possible d’assimiler une nouvelle langue en une seule séance. Vous apprenez votre langue maternelle mot par mot, phrase par phrase, en écoutant les personnes de votre entourage, en copiant leurs intonations, en commettant des erreurs, en étant gentiment corrigé par un entourage bienveillant, etc... C’est de la formation informelle.

Mais naturellement, votre cerveau assimile une dose de nouveau savoir chaque jour.

Lorsque vous séquencez votre formation, vous devez tenir compte
des capacités d’assimilation de vos apprenants. Ne leur donnez jamais plus qu'ils ne peuvent en retenir. 

La quantité d’informations n’est pas le seul critère qui doit guider
le séquençage de votre formation. Pour que vos apprenants restent
motivés, il faut aussi leur proposer une progressivité pédagogique.

 

Séquencer une formation pour le Microlearning

Dans les milieux académiques, le jeu n’a pas forcément bonne
presse. Et pourtant, les développeurs de jeux vidéo sont les personnes
qui ont probablement le mieux compris cette notion de progressivité
et les bénéfices qu’elle entraîne.

En vous proposant des niveaux de difficulté croissante les concepteurs
de jeu vidéo entretiennent votre motivation. Il y a un défi, mais il n’est pas insurmontable. En jouant, vous acquérez les connaissances ou les compétences nécessaires à la victoire. Et vous ne demandez qu’une chose : que le jeu ne finisse jamais !

C’est exactement la même chose pour la formation. Lorsque vous
séquencez votre formation, vous devez :

  • Proposer une quantité d’information assimilable 
  • Offrir un challenge surmontable : cela incite votre apprenant à se dépasser 
  • Offrir ensuite un « palier » pendant lequel votre apprenant pourra consolider ses connaissances, ses connaissances ou ses aptitudes nouvelles

C’est la tension, l’équilibre entre la difficulté et la « faisabilité »
de vos contenus qui entretiendra la motivation de vos apprenants.
Et qui assurera également qu’ils apprennent.

Le séquençage d’une formation est l’un des aspects les plus difficiles à maîtriser de la conception pédagogique. Et c’est d’autant plus difficile en Microlearning, où les micromodules doivent absolument aller à l’essentiel en quelques minutes.

Pour un formateur ou un enseignant, dont la vocation est de transmettre, la tentation est forte de « trop donner », de vouloir fournir trop d’informations à la fois. En Microlearning, c’est un réflexe mortel.
Le séquençage doit aller jusqu’au grain. C’est-à-dire la plus petite unité de votre formation. Idéalement, chaque grain devrait correspondre à une connaissance, à une compétence ou à une attitude.

Dans ses Provinciales, Blaise Pascal écrivait : « Je vous écris une longue lettre, car je n’ai pas le temps d’en écrire une courte. » L’auteur savait qu’il est beaucoup plus facile d’être prolifique et verbeux que précis et concis.


Les grains pédagogiques

Pour savoir si votre séquençage est optimal, posez-vous les questions suivantes :

  • Quel est le média le plus adapté à ce grain ?

Dans de nombreuses formations en ligne, dans la plupart des MOOC, c’est la vidéo qui est le média le plus utilisé. Mais ce n’est pas forcément le plus efficace pour exprimer le sujet que vous voulez transmettre. Des alternatives et des complèments existent. 

  • Quel type d’exercice pour vérifier les acquis de vos apprenants  ?

Ici aussi, la tendance lourde est au questionnaire à choix multiple. Mais ce n’est pas toujours le type le plus efficace, loin s’en faut !  Faites en sorte que votre exercice soit le plus proche possible du monde réel, de ce que vos apprenants vont devoir faire en entreprise.

Pour vérifier les compétences, rien de tel que de demander à vos apprenants de réutiliser leurs nouvelles connaissances dans la création d’un projet. Ce peut être un travail individuel ou de groupe. Mais il doit exiger de vos apprenants la démonstration qu’ils ont compris, mémorisé et réutilisé les nouvelles notions que vous leur avez proposées.

  • Quel type d’évaluation pour déterminer les acquis et le niveau des apprenants ?

En fonction de vos objectifs pédagogiques, vous choisirez différents
types d’évaluation. L’évaluation sommative, par exemple, est suffisante pour mesurer l’acquisition de vocabulaires, d’éléments purement techniques.

Mais pour assurer un soutien de qualité et faire progresser vos apprenants de manière significative, vous utiliserez plutôt l’évaluation formative. Vous fournirez un feedback détaillé à vos apprenants, en soulignant aussi bien ce qui va bien que ce qui va mal.

L’évaluation par les pairs est un exercice extrêmement formateur.
Pour évaluer le travail des autres participants, vous devez avoir assimilé la matière, vous devez avoir effectué des comparaisons entre ce qu’on attend des participants et ce qu’ils produisent à travers leur travail. Tout cela doit se faire dans la bienveillance.

N’attendez pas non plus que vos participants se transforment instantanément en évaluateurs professionnels : vous devrez leur fournir des lignes directrices et des critères d’évaluation clairs et précis. Encouragez-les aussi à utiliser la technique dite « du sandwich » : un encouragement
d’abord, une critique ensuite et un encouragement en fin de
feedback.

  • Comment obtenir les feedbacks de mes apprenants ?

Exigez de vos évaluateurs un véritable feedback et non
pas une simple note.

L’exercice doit être une réelle opportunité d’exercer les facultés critiques de vos apprenants. L’évaluation par les pairs ne remplace pas l’évaluation par le formateur : elle la complète. Elle émane de personnes qui partagent un même statut et une même position que vous. Alors que le formateur bénéficie d’un statut d’expert. Si le statut du formateur rassure le participant (l’expert cautionne la qualité de mon travail), le statut de pair donne un éclairage différent : c’est l’avis d’une personne qui veut atteindre un but similaire au mien. Il y a moins de distance entre les participants qu’entre eux et le formateur : leur évaluation aura donc un impact différent mais complémentaire.

L’autoévaluation, rarement pratiquée en formation en ligne ou ailleurs, est également un exercice très formateur et très difficile. Rares sont les participants à une formation qui peuvent donner spontanément une évaluation juste de leur niveau. Il suffit de voir la rubrique « langues » dans les CV pour se persuader du besoin d’autoévaluation de la plupart des candidats… Et pourtant, l’autoévaluation est le chemin le plus sûr la réflexion sur ses propres connaissances (métacognition). 

 

Communiquer sur vos formations

Rédigez une présentation

La description du parcours est essentielle pour donner envie à votre
prospect de suivre vos modules de microlearning. Vous avez éveillé
son intérêt avec le titre, maintenant, donnez-lui toutes les raisons
de se lancer dans la formation.

La description de votre parcours doit comprendre :

  • Le résumé du parcours 
  • Le programme détaillé du parcours 
  • Les témoignages de vos anciens apprenants

Le résumé du parcours, c’est l’occasion d’exprimer tout ce que
votre apprenant saura faire après avoir suivi l’ensemble de vos
modules ou capsules.

Un des freins à l’engagement ou l’achat d’un parcours est de ne pas savoir ce qu’on va trouver à l’intérieur. Avec un programme détaillé, vous brisez cette crainte.
 

Qui est derrière votre formation ?

La première chose à expliquer est : Qui parle ? A qui ? Pourquoi ?

La page de présentation d’un module ou d’un parcours de Microlearning comprend nécessairement une rubrique « À propos de l’auteur ».

Profitez de cette zone pour mettre en avant les compétences
et expériences qui vous rendent pertinent(e) sur votre sujet. Vous affirmez votre crédibilité, basée sur des faits tangibles. Parlez de vos succès pour qu’on sache ce que vous avez déjà accompli grâce à votre expertise.

Par contre, évitez absolument de vous vanter ou de vous parer de titres auxquels vous ne pouvez prétendre. Vous risqueriez de déclencher un « bad buzz » et de détruire votre réputation.

 

Définir le bénéfice pour l'apprenant

Pour chaque module de votre formation, vous devez définir un bénéfice clair et unique pour votre apprenant. Ce bénéfice comporte plusieurs aspects :

  • Valeur : quel est a valeur de cette formation ? Qu'est-ce qu'elle apporte ?
  • Compétence : Qu'est ce que je vais apprendre d'utile ? Comment l'appliquer ?
  • Contrôle : Est-ce que j'ai le contrôle sur cette formation? Est-ce que je comprend ? Est ce fait pour moi ? 


La stratégie à mettre en oeuvre pour la formation doit tenir compte
de deux éléments : le point de vue des apprenant, mais aussi le point de vue de l'organisation et des formateurs.

Ces points de vue sont bien souvent différents. Il est pourtant vital de se mettre à la place de vos apprenants pour réussir une formation qui correspond à leurs attentes.

 

Se mettre à la place des apprenants 

Il s’agit de prendre conscience de ce que seront capables d’apprendre
les participants, avant de fixer des objectifs trop ambitieux.

Pour obtenir l’engagement des apprenants dans une formation
la question à se poser « Quel sera le bénéfice apprenant ? » Il se
formule généralement du point de vue de l’apprenant selon trois critères : importance et utilité, se sentir capable de faire et avoir du contrôle dessus.

Essayez de sentir ce qui motivera vos apprenants et, dans leur environnement professionnel en utilisant leurs expressions, leurs mots, leur vocabulaire. Les apprenants se sentiront dans leur zone de confort, sans être obligés de faire l’écart entre les théories qu’on veut leur apprendre et leurs pratiques quotidiennes en relation avec leur environnement professionnel.

Ils ont besoin de comprendre :

  • L’importance et l’utilité du module pour eux
  • S’ils se sentent capables de faire ce que demande le formateur
  • S’ils ont du contrôle dessus

Et voir si le contenu de la formation va les impacter au quotidien
dans leur vie professionnelle.

 

Exemple : la formation d'une équipe de vendeurs

L’une des motivations d’un vendeur est de faire plus d’argent, d’atteindre des objectifs chiffrés et/ou de gagner du temps.

Au lieu d’annoncer la séquence « L’écoute active », présentez-la plutôt comme ceci :  « J’aimerais à présent vous dévoiler quelques astuces d'écoute active qui vous permettront :

  • De booster votre chiffre d’affaires 
  • D’atteindre vos objectifs
  • De gagner du temps, en ayant juste à écouter (« Ça, je suis capable et j’ai du contrôle dessus) »

 

Au long de chaque formation, il vous faut rester proche du contexte professionnel pour capter et soutenir l’attention des apprenants.

Nous devons répondre immédiatement à la question qui est dans tous les esprits : « Quel bénéfices, je vais en retirer en tant que participant à la formation ? Est-ce important, utile, suis-je capable et aurai-je la maîtrise ? »

 

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